Le 9 novembre 2022, Bordeaux a donné un avis favorable à la demande de plantation, permettant ainsi de soutenir la croissance de la filière du cognac.
Malgré les incertitudes de la conjoncture mondiale, la filière reste confiante quant à ses perspectives de développement.
Avec 222,1 millions de bouteilles expédiées dans le monde entier et un chiffre d’affaires de 3,8 milliards d’euros en 2021-2022, elle affiche une croissance de 5,2 % depuis 2018-2019 (avant la pandémie) et de près de 32 % sur une décennie. L’objectif est de commercialiser 350 millions de bouteilles d’ici 2035, et la filière met en place les moyens nécessaires pour atteindre ces ambitions malgré les défis actuels tels que la guerre en Ukraine et la crise énergétique.

Cognac a entrepris la plantation de nouvelles vignes ces dernières années avec les chiffres suivants : 1500 hectares en 2018, 3374 hectares en 2019, 3398 hectares en 2020, 2306 hectares en 2021 et 3129 hectares en 2022. Ces données sont significatives au regard de la superficie totale du vignoble sous appellation d’origine contrôlée (AOC), qui s’élevait à 80 954 hectares en production lors de la récolte 2021. Cette expansion du vignoble témoigne de l’engagement de Cognac à répondre à la demande croissante pour ses produits, tout en préservant la qualité et la renommée de l’appellation.

L’année précédente, France Agrimer, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, a validé un contingent de 3129 hectares de nouvelles vignes dans la région des Charentes, connue pour son fameux cognac. Une surface similaire pourrait être accordée en 2023. Lors d’une réunion présidée par Fabienne Buccio, préfète de Nouvelle-Aquitaine, les conseils des bassins viticoles Bordeaux-Aquitaine et Charentes-Cognac ont exprimé un avis favorable à la demande des viticulteurs de la région.

Cette demande concerne 3129 hectares pour l’appellation d’origine contrôlée (AOC) cognac, ainsi que 135 hectares pour les vins de bouche charentais et 1 hectare pour l’AOC pineau des Charentes. L’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et France Agrimer doivent maintenant examiner cette demande. Un arrêté interministériel sera publié avant le 1er mars 2023 pour officialiser cette décision.

Lors de la réunion qui s’est tenue à Bordeaux le 9 novembre 2022, il a été convenu de limiter les nouvelles plantations en Gironde en 2023.

Ainsi, la plupart des appellations d’origine contrôlée (AOC) seront limitées à 1,5 hectare et les vins sans indication géographique (VSIG) à 1 hectare. En ce qui concerne la Dordogne, le contingent de nouvelles plantations ne dépassera pas 100 hectares, incluant l’AOC de la Dordogne, l’appellation Côte de Duras et l’indication géographique protégée (IGP) Périgord.

Par ailleurs, 8 hectares seront alloués à l’IGP Atlantique. Ces mesures ont été prises alors que le Bordelais traverse une crise et envisage un plan d’arrachage.